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Polaris Book Club

Bienvenue à vous, nouveaux membres du Polaris Book Club ! Ici, nous organiserons notre lecture commune, nos rencontres et partagerons notre expérience de lecture en découvrant des exclusivités sur le livre choisi…

Comme l'étoile de Sterenn
Polaris guide et rassemble autour d'une expérience littéraire !

La musique a, depuis toujours, été un levier de découverte d’univers, de milieux et de domaines très distincts dans mon existence. Un univers restait encore éloigné de ma carrière musicale, celui de la littérature…
Sarah Oling  m’a ouvert cet espace alors peu connu, puisque mon saxo accompagnera dès le mois d’octobre la mise en lumière de son roman, Le Naja d’Émeraude qui est une invitation à un voyage dans cette Inde complexe, mystérieuse, envoûtante, cette Inde des colonies françaises.
Ce roman est une passerelle entre deux mondes artistiques, qui prendront vie lors d’événements « Saxo & Voix », puisque Sarah et moi-même travaillons déjà à la création de ce concept unique pour nous. Je vous dévoile  cet enregistrement réalisé pour le Polaris Book Club par @mynameisjojo dans les studios de @finallymusicproductions à Genève.

Oliver Martin Sax

Quel lien as-tu avec l'écriture

Écrire, dit-elle. Tenter de se définir, comme auteure, en quelques phrases lumineuses, sans flatter son seul ego, est un exercice périlleux… D’autre part, se définir, c’est s’enfermer dans un cadre de mots, or, premier élément sur moi, j’ai une profonde aversion pour tous les enfermements ! Mais alors… Écrire ? Pour tenter de dire combien cet acte-là me fut salvateur ? Ces mots qui dansaient dans ma tête… Les lâcher ? Comme ces chevaux de Przewalski, infiniment libres et indomptables ? Auteure, certes, et cependant, conviant en des nuits fiévreuses, ces doutes récurrents sur ma légitimité à me prétendre à même de concevoir une partition de mots, si harmonieuse, qu’elle apaiserait ma fièvre ? Qu’écrire, qu’écrire, sur l’acte même, à vous qui vous apprêtez à découvrir ce récit flamboyant, aux couleurs d’une Inde que j’ai convoquée sur divers aspects, historiques, mystiques, mystérieux, envoutants, dangereux, et infiniment puissants ? Peut-être, paraphrasant Lewis Carroll et son gâteau magique, juste ceci : « Lisez-moi » ! Ainsi, il n’y aura plus que l’authenticité d’une possible rencontre. Une autrice sans lecteurs n’est rien d’autre qu’un magicien privé de tous pouvoirs…

Villers-sur-Mer, France, 16 avril 1946 L’église Saint-Martin était noire de monde. Plus habitués depuis des années à entendre sonner le glas et le tocsin que le carillon, nombre d’habitants, sans aucun lien avec la famille, étaient venus assister à la messe de mariage. Un mariage, enfin ! Un mariage insolite, en tout cas. Les paroissiens se poussaient du coude. Certains dévisageaient avec insistance les deux couples qui s’avançaient vers le transept. Du côté des mariées, chacun ici connaissait les familles réfugiées de Lorient, de bons catholiques, qui s’étaient fait une place dans la paroisse. Mais les mariés, eux ! « Quelle drôle d’allure ils ont », murmura une vieille bigote à sa voisine. « Il paraît qu’ils viennent des Indes. » « Des Indes ? Ils sont indiens ? », lui répondit sa voisine. « Mais alors, ils sont pas chrétiens ! Ils sont quoi, comme religion, les Indiens ? » Le regard courroucé de leurs voisins de travée mit fin aux commérages. Le Requiem de Fauré. Sublime. Les deux hommes approchèrent de l’autel où les attendait le prêtre. Magnifiques et dérangeants pour ces paroissiens peu habitués à voir leur église célébrer des unions mixtes. Le smoking blanc dont ils étaient vêtus exaltait leur teint mat, leurs cheveux d’ébène. Adénora et Maélie s’avancèrent à leur tour, dans les robes de mariées qui les attendaient depuis plus de deux ans. Les deux femmes, transfigurées de bonheur, avançaient au bras de leurs pères, rudes et maladroits dans leurs beaux habits, le regard fier. Assises au premier rang, Anne Arzur et Marinette Guégan, gantées et chapeautées, dévoraient leurs filles du regard. À côté d’elles, Lise Bréant rassurait Vamika sur sa tenue, pour qui cette église était une terre étrangère, peuplée de gens qui la regardaient comme un animal exotique. Pourtant, aidée par les femmes de la maison, elle était bien conventionnelle : ses cheveux courts étaient dissimulés sous une capeline beige, assortie à son tailleur. Ses pieds enfermés dans des escarpins la faisaient épouvantablement souffrir. Seuls sa peau cuivrée, striée de profondes rides, et ses yeux tatoués signaient sa différence.

Progression de lecture...
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Docbird
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Voici un roman que j'ai trouvé assez étrange et original, avec un mélange entre rites et traditions ancestrales, et modernisme, qui vont provoquer beaucoup de malheur. le récit oscille entre moments où la réalité, souvent cruelle, domine, et d'autres où l'esprit se rend d'autres contrées, et où les dieux se jouent des hommes. Taran et Devin vont vivre des destins similaires, marqués tous les eux dans leur chair par la haine des hommes, et devant vivre leur amour cachés, ce qui va entraîner d'autres malheurs. Un titre qui invite à se rendre dans des dimensions de l'esprit, avec des rites et des formules qui peuvent influer la vie, et où les dieux, quelle que soit la culture, décident du destin des hommes et des femmes.
Claudine
Claudine
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Je viens de terminer le roman de Sarah Oling, le Naja d'Émeraude, qui est un véritable joyau à la fois de la précision des faits historiques de l'Inde et des mystères de leur croyance... Très vite, on se laisse emporter par cette terre fabuleuse, presque indéchiffrable. Un envoutement, par la magie des mots, est nécessaire, pour entrer dans la densité colossale de ce pays, où les animaux ont un rôle déterminant à jouer. Ici, la spiritualité rivalise constamment avec les pulsions physiques. Les personnages principaux sont très attachants. C'est dans un décor grouillant de castes qu'apparait une vieille mendiante, sorcière, qui tire tous les fils du récit, par des métamorphoses en tout genre. Ce livre se lit comme un film, il est d'une grande épaisseur : mi roman noir, mi-roman policier, mais avec une étincelante poésie, Les systèmes de la pensée orientale se dévoilent peu à peu à nous et donnent au roman une dimension didactique, J'ai ressenti une émotion pure, ce roman ne peut qu'enthousiasmer un public en quête de rêve, de dépaysement, d'aventures insolites. Tout le mérite de Sarah Oling est d'avoir su diriger son texte comme un chef d'orchestre conduit plusieurs partitions, avec dextérité. L'histoire a commencé avec une malédiction prononcée par kali la noire, qui sera le fil conducteur du roman, il se termine en forêt de Brocéliande ... A lire, toute lumière tamisée et en laissant quelques bâtons d'encens se répandre en volutes, le temps de la lecture…
Echoss
Echoss
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La trame dont est tissée ce livre est une malédiction de Kali. Non pas ce celles qui détruisent pour reconstruire mais de celles qui condamne. Comment y échapper ? Par la danse ou par l'amour qui tirent les fils de bonheurs éphémères. Un oeuvre poignante dans l'Inde française; éphémères comptoirs d'histoires éphémères.
Inde en Livres
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Dans son nouveau roman, "Le Naja d’Émeraude", Sarah Oling — dramaturge, comédienne, conférencière et journaliste française — nous invite à un voyage sensoriel et spirituel au cœur de l’Inde coloniale. Avec "Le Naja d’Émeraude", elle signe un récit audacieux où se croisent romance, mystère, fantastique et tragédie, dans une fresque à la fois envoûtante et déroutante. Un roman hybride et ambitieux Sarah Oling ne se contente pas de raconter une histoire d’amour : elle explore la frontière entre le spirituel et l’humain, entre la grâce et la malédiction. Son écriture, lyrique et foisonnante, plonge le lecteur dans une succession d’ambiances — tour à tour sensuelles, mystiques, dramatiques. L’autrice ose tout : visions divines, passions interdites, malédictions ancestrales. Ce mélange des genres, parfois déroutant, donne au roman une intensité rare, même si certains passages paraîtront à certains lecteurs un brin exagérés ou stéréotypés. Le roman séduit d’abord par sa richesse d’atmosphère : chaque page respire la moiteur, les parfums et les mystères de l’Inde. Les personnages de Taran et Devin, traversés par des forces qui les dépassent, incarnent avec justesse le combat entre le destin et le libre arbitre. Cependant, on regrette que les deux jeunes femmes du récit restent parfois en marge de l’intrigue, et que le titre du roman — pourtant magnifique — demeure lié uniquement au nom de la troupe de danse, sans prolongement symbolique plus fort.Roman hybride, sensuel et mystique, "Le Naja d’Émeraude" captive par son audace et son atmosphère unique. Sarah Oling y déploie une imagination foisonnante, flirtant sans cesse avec les limites du réalisme. Certains lecteurs y verront une œuvre trop dense ou théâtrale ; d’autres, au contraire, se laisseront emporter par cette romance tragique où se mêlent passion humaine et divinités destructrices. Quoi qu’il en soit, "Le Naja d’Émeraude" s’impose comme une lecture marquante, à la croisée de la poésie, du conte et du drame, de la lumière et des ténèbres. De Pondichéry à la forêt de Brocéliande. La superbe couverture, contenant tous les marqueurs indiens du livre, achève d’en faire un roman à découvrir.Entre passion et fatalité, Sarah Oling fait danser ses personnages sur le fil du sacré. "Le Naja d’Émeraude" est un roman incandescent, où les dieux observent en silence.
Julie
Julie
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Hier soir je me suis installée confortablement avec le Naja d'Emeraude...quel bonheur. Je l'ai dévoré…. Impossible de m'arrêter. Ce roman est fait de multiples rebondissements et de sentiment entremêlés. L'écriture est somptueuse. Les descriptions, tant historiques que culturelles ou cultuelles nous aident à voyager dans votre récit. Je ne savais plus, parmi tous ces personnages, traversés par de multiples événements tragiques, ce qui était juste ou divin...Taran et Devin, vos héros principaux sont les représentants de la déchirure profonde de nombre d'Indiens, par leur double appartenance anglo indienne, qui les exposent à la colère des dieux. Quel livre bouleversant. Votre description de l'amour inconditionnel entre certains personnages est tellement profonde, et, de plus, grâce à vous, nous nous immergeons dans l'atmosphère et l'histoire complexe de l'Inde, ce pays si beau et si mystérieux, pour nous. Je souhaite que ce livre traverse le monde entier ! Encore merci de nous avoir offert ce récit qui exalte les sens et l'imaginaire
claudinette52
claudinette52
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J'ai lu ce roman en deux jours, emportée par l'histoire de ces jeunes danseurs, une histoire rythmée par de nombreux drames. Des vies se brisent, des secrets de famille se dévoilent tout au long du récit, et laissent peu de répit aux personnages et à nous lectrices, lecteurs. C'est aussi une histoire d'amour poignante, émouvante avec des évènements historiques en toile de fond : la Seconde Guerre Mondiale entre-autres. Et puis il y a la danse, le kathakali et la compagnie du Naja d'Émeraude que dirige Taran. Le style est particulier, j'avais parfois l'impression qu'on me racontait une histoire ou un conte. J'ai aimé la dimension un peu mystique et prophétique. Les évènements semblent inéluctables, déjà écrits, Kâlî la Noire veille. J'ai aussi apprécié la manière dont l'autrice décrit les sentiments des personnages, revient sur leur vie. Elle évoque aussi la vie à Pondichéry à cette époque, les inégalités entre les deux quartiers de la ville, la colonisation ou le trafic de peaux de tigres. La fin m'a un peu questionnée ainsi que le comportement singulier des deux enfants. Enfin, je ne m'attendais pas à ce que l'histoire nous ramène en France. Un récit prenant, assez spirituel, proche du conte et où les divinités ont parfois le dernier mot.
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La boîte à questions

Voici une nouvelle recette gourmande des Indes.

Le thé Chai

Ingrédients traditionnels pour 6 personnes :

– 2 L d’eau

– 600 ml de lait (végétal ou animal)

– 150 g de thé noir

– 2 c. à s. de gingembre frais râpé

– 2 c. à c. de cannelle moulue

– ½ c. à c. de clous de girofle moulus

– 1 pincée de poivre noir moulu

– 1 pincée de noix de muscade moulue

– 1 fleur de badiane

– 10 capsules de cardamome

– 125 g de sucre

Préparation

• Mettre l’eau à bouillir avec le thé, le gingembre, la cannelle, le poivre, la noix de muscade, les clous de girofle moulus, la badiane et les capsules de cardamome 10 à 15 minutes.
• Ajouter le lait et le sucre. • Mélanger jusqu’à frémissements puis ôter du feu et laisser infuser 5 minutes. • Filtrer et servir.

Et pour finir, un texte inédit de Sarah Oling…

L’auteure nous a confié que le titre est provisoire, le roman étant en cours de construction et à l’état de « chantier » pour reprendre ce terme. Vous parle t-il autant qu’à nous 🙂 ?!

LE PRINCE DES MULTITUDES ET DE LA SOLITUDE

PROLOGUE

Rien ne semblait l'arrêter... Marche après marche, il s'enfonçait dans les profondeurs de la crypte, jusqu'à en devenir minéral. C'est ainsi qu'il m'apparut la toute première fois, la tête penchée en avant, les mains agrippées à un trousseau de clés impressionnant. Lui, le guide, moi, la visiteuse d'un jour, dans sa coutumière demande. Le Mont Saint Michel s'offrait un temps étonnamment apaisé, allégé de son flot de touristes, déroutés par une pluie violente et un vent puissant. Ils s'étaient regroupés en grappes bruissantes dans les boutiques à eux dédiées. Nous n'étions que cinq à avoir demandé cet après midi là une visite guidée. Mais, je le jure, je ne me souviens d'aucun d'entre eux. De toute façon, cela n'a dans l'instant aucune importance. Je ne suis pas venue ici pour me distraire mais pour me tuer. Et ce qui allait se produire pendant les deux jours qui suivirent balaya jusqu'au moindre recoin de mes souvenirs d'avant; Lui: je les sens juste derrière moi. Je n'aime pas les savoir si près, mais pour une fois ils font silence. Je me doutais que le vent me libérerait de la multitude. Il me reste si peu de temps… Sarah Oling